Malheur à qui attaque son siècle ! Il faudra bien qu'il subisse les conséquences de cet attentat.

Vivre, c'est agir ; agir c'est produire ; produire, c'est tirer de soi quelque chose d'égal à soi.

L'épée ne s'arrête pas juste à la limite du droit ; il est de sa nature de rentrer malaisément dans le fourreau quand elle s'est une fois échauffée dans la main de l'homme.

Ce n'est pas la justice qui est sans miséricorde, c'est l'amour.

La liberté n'est possible que dans un pays où le droit l'emporte sur les passions.

Le découragement est, en toute chose, ce qu'il y a de pire ; c'est la mort de la virilité.

Le bonheur entre et sort. C'est l'éclair qui vient de l'orient et disparaît à l'occident. Toute la terre le voit et tressaille ; mais il passe.

Laisser faire le bien et aider à le faire est chose plus difficile encore que de le faire soi-même.

L'égoïsme consiste à faire son bonheur du malheur de tous.

Il faut être seul pour lire une page que l'on aime.

Le temps confirme l'amitié.

Retournez, retournez à l'infini, lui seul est assez grand pour l'homme.

Entre le riche et le pauvre, entre le maître et le serviteur, c'est la liberté qui opprime et la loi qui affranchit.

Dieu est le nom propre de la vérité, comme la vérité est le nom abstrait de Dieu.

La vie, cette goutte de lait et d'absinthe.

Le bonheur est la vocation de l'homme.

Il y a trois actes de gouvernement : éclairer, soutenir, combattre : éclairer les aveugles, soutenir les faibles, combattre les ennemis.

La guerre est l'acte par lequel un peuple résiste à l'injustice au prix de son sang.

Nous sommes les feuilles d'une branche, les gouttes d'une mer, les fleurs d'un jardin.

Entre le fort et le faible, entre le riche et le pauvre, entre le maître et le serviteur, c'est la liberté qui opprime et la loi qui affranchit.

Tout ce qui s'est fait de grand dans le monde, s'est fait au cri du devoir ; tout ce qui s'y est fait de misérable s'est fait au nom de l'intérêt.

Qui touchera le coeur d'un homme si l'âme d'un enfant ne la touche pas ?

Etre libre, c'est se posséder soi-même.

Il n'y a que le coeur qui aille aussi vite que les hirondelles.

L'amour pardonne tout, sauf une seule chose, qui est de ne pas être aimé.

Une âme est à elle seule un grand peuple.

On ne peut régner sur les hommes quand on ne règne pas sur leur coeur.

Ce n'est ni le génie ni la gloire ni l'amour qui mesurent l'élévation de l'âme humaine, c'est la bonté.

Les mots de la liberté sont grands chez un peuple qui n'en connaît pas la mesure.

Quand deux hommes s'embrassent sans s'aimer, ils ne sont jamais plus proches de répandre leur sang.

Retournez, retournez à l'infini, lui seul est assez grand pour l'homme. Ni chemin de fer, ni longue cheminée à vapeur, ni aucune autre invention n'agrandiront la terre d'un pouce.

L'amour exige l'amour ; il est impossible de préférer sans vouloir être préféré.

La lecture suffit pour arrêter l'intelligence, la nourrir, l'élever, la purifier ; quoique peu fatigante, elle suffit pour éloigner l'oisiveté.

Entre le passé où sont nos souvenirs et l'avenir où sont nos espérances, il y a le présent où sont nos devoirs.

La religion fût elle fausse, est un élément nécessaire à la vie d'un peuple.

La religion est le commerce positif et efficace de l'homme avec Dieu.

L'égoïsme aspire à la solitude pour échapper à la dépendance.

Le peuple juif a été l'historien, le sage, le poète de l'humanité.

Attendez toujours Dieu ! C'est toujours Dieu qui arrive, encore que la poussière soulevée par son passage nous dérobe longtemps sa figure et son secret.

Les autres peuples ont eu des historiens, des jurisconsultes, des sages, des poètes, mais qui sont à eux seuls et forment comme une gloire privée, le peuple juif a été l'historien, le sage, le poète de l'humanité.

L'injustice appelle l'injustice ; la violence engendre la violence.

Le temps se venge de ceux qui se passent de lui.

L'histoire, ce riche trésor des déshonneurs de l'homme.

Il n'y a pas d'éloquence solitaire et tout orateur a deux génies, le sien et celui du siècle qui l'écoute.

La liberté est l'ensemble des droits, qu'aucune société régulière ne peut ravir à ses membres, sans violer la justice et la raison.

Le coeur, c'est la foudre. On ne sait où elle tombe que quand elle est tombée.

Il faut savoir beaucoup pardonner quand on gouverne les hommes.

Ce que je sais pour demain, c'est que la Providence se lèvera avant le soleil.

Je n'ai pas vieilli, j'ai simplement connu plusieurs jeunesses successives.